Le spirale de la compensation chez le traducteur : dormir du sommeil du juste ou compter les moutons
Le 31 mars arrive à grands pas. Et comme les années précédentes, vous pousserez un énorme soupir de soulagement une fois la date fatidique passée! Peut-être que cette période fort occupée se prolongera de quelques jours dans votre cas. Quoi qu'il en soit, la poussière finira par retomber, et le moment viendra de faire le bilan. La bonne nouvelle, c'est que vos finances se porteront mieux. Certes, la maison risquera d'être à l'envers (vous n'aurez pas eu le temps de faire un vrai ménage les dernières semaines). Ce n'est pas trop grave, un peu de ramassage, de l'époussetage, l'aspirateur, et tout sera en ordre. Vous aurez réussi quand même à garder le cap en conciliant votre vie personnelle ou familiale avec votre travail tout en préservant l'harmonie de vos relations avec vos clients.
Mais voilà, comme les années antérieures, vous vous sentirez vanné : votre sommeil aura été sérieusement hypothéqué. Pour respecter les délais et profiter de la manne que la fin d'année financière représente pour bien des traducteurs, vous aurez rogné sur votre temps de repos. Couché plus tard, parfois au petit matin, et levé plus tôt, il se peut que vous manquiez de sommeil (si vous ne faites pas partie des heureux élus qui n'ont besoin que de quelques heures de sommeil par nuit). Et vous ne tarderez pas à vous rendre compte que les heures de sommeil prises chaque nuit n'auront pas eu l'effet réparateur que vous escomptiez. Pourquoi?
Le sommeil fait partie des cinq besoins fondamentaux de l'être humain. Il est le troisième en importance juste derrière le besoin de respirer et le besoin de boire de l'eau. Étonnant, n'est-ce pas? Il est plus important de dormir que de manger. En période de stress intense, la physiologie du traducteur se modifie sous l'effet des doses massives de cortisol que son organisme secrète. Ce cortisol, s'il n'est pas évacué, perturbe son sommeil. Pire encore, il s'accumule dans son organisme, et les effets sur son sommeil s'accentuent. Au traducteur de se sortir de ce cycle infernal... après le 31 mars. À l'horaire : loisirs, activités de détente « intensives » pour retrouver le sommeil du juste et cesser de compter les moutons.
Le cortisol : Judith Rousseau
Nota : Afin d'alléger le texte, le masculin inclut le féminin