Vous dictez? Êtes-vous sur la bonne longueur d'onde?
Pour nous imposer aujourd'hui, il faut recourir à la dictée certes en faisant affaire avec une opératrice chevronnée ou en utilisant un bon logiciel de reconnaissance vocale. Mais cette modalité n'est pas suffisante en soi. Il faut la compléter avec la respiration consciente. La respiration consciente agit comme un stimulateur cardiaque, un genre d'oscillateur qui permet à notre cerveau d'utiliser les ondes gamma (les plus hautes fréquences, autour de 40 Hz) et de synchroniser nos deux hémisphères. C'est l'un des éléments de réponse que j'ai découvert à l'École d'été 2012 organisée par l'Institut des sciences cognitives de l'UQAM du 29 juin au 9 juillet 2012.
Pourquoi me direz-vous? Pour avoir accès simultanément à toutes les fonctions de notre cerveau auxquelles nous faisons appel pendant l'opération traduisante, et qui normalement sont en compétition les unes avec les autres (d'où la difficulté d'organiser notre pensée que nous éprouvons trop souvent), et ultimement à notre conscience.
Le cerveau préfère travailler en mode automatique, c'est plus économique. C'est ainsi qu'il travaille quand nous lisons un texte. Mais lorsque nous traduisons, c'est grâce à la conscience que nous intégrons toutes les informations contenues dans le texte de départ pour les transposer dans la langue d'arrivée. La conscience se manifeste sporadiquement (éclairs de conscience), sans doute dans le cortex préfrontal. C'est un atout important.
Conclusion : quand nous dictons en synchronisant notre respiration avec notre cerveau, nous traduisons plus rapidement et plus efficacement sans risque d'épuisement.